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 [Serdaigle] Persée Duchâtel

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Persée Duchâtel
Sage et réfléchi
Sage et réfléchi
Persée Duchâtel


Messages : 88
Age : 31
Année : ...
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation: "Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit."
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Relations:
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MessageSujet: [Serdaigle] Persée Duchâtel   [Serdaigle] Persée Duchâtel EmptyDim 22 Aoû - 20:44

IDENTITÉ

Nom : Duchâtel

Prénom : Persée

Âge : 11 ans

Année : Première année

Poste prédéfini ? Non

Statut du sang : Mêlé (Mère Sang-Mêlé, père Né-Moldu)

Baguette : (Bois, taille, composants) Bois de bouleau, vingt-neuf centimètres trois quarts, contenant un crin de licorne.

Ecole désirée : Poudlard

Maison désirée : Selon préférence des modérateurs


PERSONNALITÉ

Description physique : Persée a hérité, contrairement à sa sœur jumelle, les traits de sa mère. Sous les boucles blondes et lisses de ses cheveux courts, la lumière de deux grands yeux d’un bleu limpide éclaire le visage ovale, aux joues encore poupines, que le soleil de ses nombreuses vacances dans le Midi a paré d’un hâle récurrent. Il est grand pour son âge, et on lui donne volontiers, au contraire de sa sœur chétive, un ou deux ans de plus, peut-être parce que des après-midi entières à lire lui ont permis d’acquérir, à onze ans, une plus grande maturité que celle dont font généralement preuve les garçons à cet âge. De plus, la tristesse - ou la mélancolie - qui se lit parfois dans ses yeux lorsqu’il pense à sa jumelle restée en France n’est peut-être pas étrangère, elle non plus, au fait que, parfois, lorsque sa mère le présente à ses amis du ministère, on s’étonne qu’il ait tout juste onze ans. Cependant, bien qu’on devine avec l’âge qu’il est destiné à devenir athlétique, il conserve encore, par bien des aspects, une constitution infantile.

Qualités : A une époque où le couple que formaient ses parents battait de l’aile, Persée a très tôt compris la valeur de l‘attachement familial, et au contact étroit qu’il entretenait avec Perséphone, a acquis dès le plus jeune âge les notions de partage et de solidarité. Avec le temps, cependant, leurs personnalités ont évolué dans des directions différentes. Tandis que l’aventureuse et hyperactive Perséphone se dévoue à l’exercice des sports les plus divers et à la mise en pratique des plaisanteries les plus douteuses, son frère tourne sa curiosité vers une autre dimension : celle de l’érudition, cette passion qu’il a hérité de sa mère, et qui l’a amené, souvent, à la supplier de l’emmener chez Fleury et Bott pour satisfaire ce que sa mère appelle avec fierté devant ses collègues sa « soif de connaissance ». La vérité, c’est davantage que, plus que de connaissance, c’est d’imagination que le garçon est assoiffé. Et qu’attendre d’autre de quelqu’un qui se languissait désespérément du moment d’entrer dans l’univers de la sorcellerie ? Il a grandi au milieu de mythe fantastiques, comme la légende de Harry Potter, celle de Dumbledore ou du tristement célèbre Voldemort ! Lui aussi veut faire ses preuves, est avide d‘apprendre. A la fois curieux et rêveur, amical, ambitieux et solidaire, c’est ma foi un drôle de petit sorcier que Persée, et sa mère s’est souvent demandé où il lui conviendrait d’aller, si d’aventure il choisissait d’intégrer Poudlard…

Défauts : Lorsqu’on partage sa chambre - et sa vie - avec une sœur telle que Perséphone Duchâtel, il est vain d’espérer échapper aux jeux les plus casse-cou, et vain encore de résister à faire les bêtises les plus saugrenues. Inutile alors de préciser, qu’en matière de respect des règlements (depuis les consignes de leur mère concernant l’accès au chocolat au lait jusqu’à celles du précepteur privé sur l’interdiction de parler pendant la classe), Persée n’est pas la personne la plus brillante à évoquer, ni une référence lorsqu’il s’agit de parler de respect. Espiègle, parfois trop sous l’influence de sa sœur, il fait parfois preuve d’un humour à la limite de l’impertinence, et cette insolence lui a valu très souvent de nombreuses punitions. Nonobstant, il reste à espérer que l’absence de sa sœur à Poudlard le convaincra de se montrer prudent en matière de respect des règlements - et des enseignants.

Signe particulier : Ayant passé la moitié de sa vie à faire des aller-retour entre Londres et Paris, Persée maîtrise parfaitement les deux langues, quoique le français soit celle qu’il ait appris le plus tôt, lorsque ses parents, pendant cinq ans, vivaient encore ensemble et préféraient leur parler dans la langue de Molière, à lui et à sa sœur. Aujourd’hui, si l’on ne peut généralement pas distinguer le moindre accent français dans ses conversations quotidiennes, il arrive que, lorsqu’il est en colère ou en proie à une émotion intense, sa prononciation laisse soupçonner ses racines parisiennes.

Histoire : Lorsque Desdémone Rosier, citoyenne britannique et employée du Département de la Coopération Magique Internationale au Ministère de la Magie, accepta d’être mutée en France, elle était loin de se douter que sa vie en allait être bouleversée. Elève de l’érudite maison Serdaigle, diplômée de Poudlard avec d’excellentes notes obtenues à ses ASPIC, admise dans les rangs du ministère après des études spécialisées en Droit et Relations Magiques, elle avait toujours été l’archétype de la jeune sorcière des nouvelles générations de l’Âge d’Or, brillante, s‘ouvrant le chemin d‘une carrière prometteuse.
Tout changea lorsqu’elle s’installa dans son nouveau bureau de Paris et prit ses fonctions dans le cabinet, au Ministère de la Magie français, où elle devrait travailler sept ans encore. Elle y fit en effet la connaissance de Louis Duchâtel, un jeune Né-Moldu séduisant, tant par sa prévenance et son physique avantageux que par son accent (malgré le fait que, s‘il était certes extrêmement communicatif, il n‘en restait pas moins médiocre sorcier), avec lequel elle entama une relation - qui devait à terme s’avouer malheureuse. Mais s’il est bien un trait caractéristique d’une jeune sorcière comme Desdémone Rosier, c’est qu’après avoir privilégié contre vent et marée sa réussite professionnelle, elle en était venue à regretter de ne pas s’être davantage investie, quelques années plus tôt, dans sa vie sentimentale, et c’est avec une détermination aussi farouche que celle qu’elle mettait à réussir ses examens, qu’elle s’abîma à corps perdu dans sa liaison avec Louis.
Après un an de fiançailles prolongées (car le flegme français, n‘est-ce pas, était légendaire?), Desdémone manqua se trouver mal lorsque la confirmation vint qu’elle était enceinte. Et, comme si cela ne pouvait être pire, enceinte de jumeaux. Si Louis ne parut pas enchanté de la nouvelle, il n’exigea pas non plus d’elle de mettre un terme à sa grossesse. Aujourd’hui encore, ses motivations restent mystérieuses sur la raison qui l’amena à accepter d’avoir des enfants avec une femme dont il savait pertinemment que leur relation était vouée à l’échec, mais toujours est-il qu’il fut très heureux lorsque sa compagne donna naissance, quelque neuf mois plus tard, à deux beaux bébés en pleine santé, qui furent baptisés par leurs parents Persée et Perséphone. Les deux enfants étaient inséparables et ce fut pour eux une terrible affliction lorsque leurs parents se séparèrent violemment alors qu’ils n’avaient que cinq ans. Le Département de la Justice Magique eut beaucoup de mal à déterminer auquel des deux partis il confierait la charge des enfants, car Louis et Desdémone réclamaient tous deux à grands cris le droit de garde des jumeaux. Finalement, il fut conclu que Persée et Perséphone, qui ne suivaient pas encore d’études ou ne serait-ce que la moindre esquisse de scolarité autre que celle que leur procurait un précepteur privé pour leur apprendre à lire, à écrire, à compter en attendant leur entrée à Beauxbâtons, passeraient respectivement six mois de l’année en compagnie de leur père, et six mois dans la maison de leur mère, qui choisit de regagner son Londres natal, et cela jusqu‘à ce qu‘ils aient atteint l‘âge de onze ans, où ils choisiraient alors d‘entrer en pensionnat à Poudlard, ou à Beauxbâtons.
La petite vie des jumeaux s’écoula tranquillement, au rythme des semestres alternativement parisiens et londoniens, si tranquillement d’ailleurs qu’on commença à se demander, lorsqu’ils eurent neuf ans, s’ils n’étaient pas tous deux Cracmols. Il s’avéra cependant, un soir dans la petite demeure de banlieue de leur mère, qu’il n’en était rien.

***

- Perséphone, arrête ! Je ne veux pas jouer !
- Tu as peur, Persée, tu as peur, chantonnait la jumelle du petit garçon blond sur une mélodie exaspérante.
Dans le jardin, Perséphone faisait danser ses boucles chataigne, tenant dans une main une batte de baseball pour enfant, la petite balle de cuir clair étroitement serrée dans son autre poing.
- Allez, s’il te plaît… supplia-t-elle d’un ton larmoyant. Je veux jouer.
Persée soupira. Lui était assis sur la balançoire, et lisait d’un air absorbé les Contes de Beedle le Barde, que sa mère lui avait offert pour ses neuf ans. Et il avait fallu, songea-t-il avec amertume, que Desdémone offre à sa fille ce stupide kit de baseball avec lequel elle lui rebattait les oreilles au moins cinq fois dans la journée.
Son regard se posa sur le visage de sa grande sœur, son aînée de cinq petites minutes. On n’aurait pu croire qu’ils étaient jumeaux ; Persée, avec ses cheveux blonds, ses yeux d’un bleu limpide et ses joues rebondies, ressemblait beaucoup à sa mère, tandis que Perséphone avait hérité les traits de leur père, avec ses cheveux châtains et ses yeux noisette. Mais, en y regardant bien, ils avaient la même bouche, le même visage ovale, la même lueur espiègle au fond des yeux - celle qui brillait comme un phare dans le regard de Perséphone, celle que Persée tentait toujours de juguler au maximum - et surtout, la même propension, lorsque Perséphone parvenait à corrompre son frère, à faire des bêtises.
- Bon, d’accord, céda-t-il, moitié agacé, moitié amusé, sachant qu’il n’aurait pas la paix tant qu’il n’aurait pas accédé au désir de sa sœur. Mais seulement cinq minutes.
- Oui, accepta Perséphone, et sa silhouette menue s’éloigna, sautillante, batte à la main, un peu plus loin dans le jardin.
Persée prit la balle qu’elle avait abandonné dans l’herbe, à ses pieds, et la considéra avec un imperceptible froncement de sourcils. Il n’avait jamais été un très bon lanceur, mais s’y entendait en revanche parfaitement pour rattraper n’importe quelle balle, celles de sa sœur comme celles de son père, lorsqu’ils jouaient ensemble, en France. Cela faisait rire Louis, et lui faisait dire de son fils qu’il serait, s’il le voulait, un excellent attrapeur. Confiant, il banda son bras et lança la balle vers sa sœur, se préparant sereinement au retour de frappe. Aucune balle ne lui échappait.
Sauf aujourd’hui, et c’est-ce soir-ci, dans le jardin qui s’assombrissait, que tout changea pour les jumeaux. Tout d’abord, la frappe de sa frêle jumelle était beaucoup trop puissante comparée à l’habitude, sa trajectoire accélérée encore par le coup de vent qui s‘éleva soudain. Ensuite, Persée comprit aussitôt qu’il ne pourrait pas la rattraper. Pire encore, il prit également conscience qu’il n’aurait même pas le temps de s’écarter de la courbe suivie par le projectile, cette innocente pièce de cuir qui fusait vers son visage à une vitesse impossible. Abasourdi, impassible, il resta là, figé, ébahi, à regarder pendant ce qui lui sembla une éternité ce qui allait bientôt l’assommer.
Mais, troisième surprise de la soirée, il n’en fut rien. Au lieu de le percuter violemment en pleine visage, la balle se contenta de heurter ce qui sembla être, à vingt centimètres de son front, une sorte de mur invisible, et retomba, inoffensive, sur le sol.
Comme très loin dans un brouillard, il entendit le cri horrifié de sa sœur, qui se précipitait vers lui.
- Persée ! s’écria-t-elle affolée. Oh, Persée ! Je t’ai fait mal ? Oh, je suis désolée, je ne sais pas comment j’ai pu frapper si fort, et puis il y avait tellement de vent… Persée !
Le petit garçon sentait vaguement la présence de sa sœur à ses côtés, ses petites mains qui passaient sur son visage pour s’assurer qu’il n’était pas blessé, ses gémissements d’excuse, il distinguait la terreur sur son visage aux traits fins, les larmes d’affolement sur les joues rougies.
- Perséphone… dit-il doucement. Calme-toi, je vais bien.
Il lui adressa un petit sourire. Son cœur battait comme un colibri dans sa poitrine, et il devinait que celui de sa sœur suivait le même rythme effréné. Un silence électrique tomba entre eux. Ce fut Perséphone, cette petite bavarde de Perséphone, qui le rompit la première.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda-t-elle à voix basse.
L’atmosphère autour d’eux avait toujours cette électricité, cette fébrilité qui ne pouvait signifier qu’une chose.
- Tu crois… balbutia la petite fille. Tu crois qu’on… vient de faire de la magie ?
Persée hocha la tête pour acquiescer et une expression à la fois fugitive et indéchiffrable passa sur ses traits fermés - la même expression qui figeait le visage de sa sœur, et qui illustrait à merveille les sentiments ambivalents qui montaient furieusement en lui. A la fois, le bonheur grisant de voir qu’il était un sorcier, que les chemins de la magie s’ouvraient enfin à lui, et la terreur, le déchirement infini de savoir qu’à présent, chacun d’eux devrait choisir une voie qui les séparerait peut-être - une perspective insoutenable. France ou Royaume-Uni ? Beauxbâtons ou Poudlard ? Son père ou sa mère ?

***

A partir de ce soir-là, l’existence des jumeaux s’en trouva aussi bouleversée que l’avait été celle de leur mère lorsqu’elle s’était établie en France, plus de dix ans auparavant. Il y eut les rires, les cris, les disputes, les pleurs et les discussions interminables sur le choix qu’ils feraient, et qui aiguillerait leur vie pour les longues années à venir. Souvent, Perséphone, assise dans le noir dans la chambre qu’ils partageaient, l’appelait dans un murmure, et leurs conversations se poursuivaient à voix basse jusqu’à une heure avancée de la nuit.
Ils n’étaient pas d’accord. Persée, lui voulait étudier à Poudlard. Il n’avait rien contre Beauxbâtons, mais l’apparition dans la vie de son père d’une concubine qui lui avait donné un autre fils, Phoebus, et qu’il avait épousé, l’avait persuadé de repousser tout ce qui, pour l’instant, avait trait à la France et à ces imposteurs qui achevaient de briser leur famille. Perséphone, elle, était très attachée notamment à la langue française, et souhaitait étudier dans ce qu’elle appelait « une école de raffinement français ». Ce désaccord les plongeait tour à tour dans de violentes disputes et des instants où rien ne comptait plus pour eux que de rester ensemble pendant le temps qui leur était imparti. Un matin de juillet, alors qu’ils venait d’avoir onze ans, quatre lettres furent déposées sur le pas de la porte de leur maison de France, où ils achevaient leur été. Deux étaient au nom de Persée, et deux autres au nom de sa sœur. Et chacun d’eux, du fait de leur double-nationalité, avait reçu respectivement un message de l’école Poudlard, et un autre de l’Académie Beauxbâtons. Solennellement, et sans se regarder, tous deux jetèrent dans la poubelle la missive en provenance de l’école qu’ils se refusaient à intégrer, et Persée, tandis que sa sœur décachetait le rouleau marqué des deux baguettes d’or croisées qui projetaient trois étoiles, brisa le seau de cire de Poudlard : le lion, le serpent, l’aigle et le blaireau entourant un grand P. Deux semaines plus tard, pour la première fois de sa vie, Persée quittait la France sans sa jumelle.
- Tu m’écriras, hein ? demanda celle-ci, pendue à son cou.
- Tous les jours, si tu veux, promit Persée.
Pour lui, quitter sa sœur était un véritable déchirement. C’était comme s’il avait choisi de laisser une moitié de son âme derrière lui.
- C’est pour ça qu’on a Hermod et Mercure, rappela doucement son frère dans l’espoir de la faire sourire, faisant allusion aux deux hiboux moyen-duc que leurs parents leur avaient offert le même jour, et que tout deux avaient baptisé du nom d‘un messager céleste.
Entendant son nom, Hermod, dont les plumes fauves brillaient d’un éclat presque enflammé, agita ses ailes lisses, dardant au travers des barreaux de sa cage son œil d’ambre sur son jeune propriétaire. Perséphone hocha la tête et étouffa un nouveau sanglot. avec un dernier sourire, qui se voulait rassurant mais qui était en réalité crispé, Persée embrassa sa sœur au front, étreignit son père, et prit la main de sa mère, qu’il serra étroitement tandis que celle-ci pivotait sur place et le plongeait dans les ténèbres.

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RP

Exemple de RP : Pendant un instant, le matin du 1er septembre, Persée resta immobile dans ce lit qu’il détestait tant. Comme chaque matin, son regard se posa sur le lit vide de sa sœur, de l’autre côté de la pièce, puis, il suivit l’habituelle trajectoire vers la fenêtre à croisées dont il n’avait pas fermé les volets. Dehors, il faisait très sombre, et Persée comprit qu’il était sans doute tôt, trop tôt encore pour se réveiller et se préparer à se rendre à la gare de King’s Cross, d’où le train ne partait qu’à onze heures. Mais, tache plus claire dans la nuit, il y avait, visible à travers la vitre, Hermod, qui, voyant de son regard perçant son maître ouvrir les yeux, hulula doucement, et, aussitôt, le jeune garçon bondit de son lit, comme à l’accoutumée. Le hibou apportait la lettre quotidienne de sa jumelle. Précipitamment, il ouvrit la fenêtre, et Hermod bondit à l’intérieur de la chambre, se posant, selon un rituel étudié, sur la table de nuit et tendant la patte pour que le garçon puisse en détacher l’étroit rouleau de parchemin qui portait, écrit de la belle calligraphie de Perséphone, son nom. Puis, d’un battement d’ailes, le hibou alla se poser sur sa cage, attendant patiemment la poignée de Miamhibou dont son propriétaire le gratifierait dès qu’il aurait fini de lire la missive de Perséphone.

« Cher Persée,
J’ai du mal à accepter l’idée que dès demain, notre découverte de notre nouvelle école nous absorbera trop pour que nous puissions continuer à nous écrire aussi régulièrement. A l’heure où tu lis cette lettre, sache que je suis probablement éveillée, moi aussi, ne parvenant pas à trouver le sommeil sachant que je serai dans quelques heures entre les murs de ma nouvelle école.
Ici, tout s’écoule paisiblement. Phoebus commence à faire ses nuits et Papa et Diane sont moins nerveux, car ils dorment mieux… »

Persée grinça des dents. Fallait-il vraiment que sa sœur, le matin-même où il partait pour Poudlard, lui parle de ce bambin d’un an braillard et de sa mère ?

« … Mais je sais que tu n’aimes pas que je parle de tout ceci, et je ne veux pas te gâcher ta première journée d’école avec ce genre de détail. La vérité, c’est que tu me manques affreusement, beaucoup plus que j’aurais pu le croire quand nous avons décidé de nous séparer. D’une certaine manière, j’ai aussi hâte d’être à Beauxbâtons pour cette raison, car j’espère que lorsque mon esprit sera occupé par les cours, je supporterai mieux ton absence. L’idée de ne pas pouvoir partager avec toi l’excitation de notre nouvel environnement, cependant, m’est odieuse. J’exige, j’ordonne, en tant qu’aîné, que tu m’envoies dès que possible le récit de ta première journée. Dans mon cas, je m’y attèlerai sans doute après-demain - demain pour toi.
Je vais bientôt aller me coucher, pour voir si je peux réussir à trouver le sommeil. Je sais aussi que je dois très vite finir cette lettre pour que Hermod soit arrivé à Londres demain matin afin que tu puisses l’emmener avec toi ; ce n‘est pas facile, il y a tellement de choses que j‘aimerais te dire…
Mais je ne voudrais pas qu’à cause de moi, Hermod soit obligé de voler à tire-d’aile jusqu’au château de Poudlard pour te rejoindre, et je dois bien réfréner l’enthousiasme de ma plume.
Je te souhaite encore une fois bonne chance pour demain. Sois bien sage une fois arrivé à Poudlard, et n’oublie pas ma lettre. J’espère que tout se passera bien.
Je t’aime,
Perséphone. »

Persée eut un bref sourire, relut encore une fois la lettre de sa sœur, et plaça un peu de Miamhibou dans la mangeoire. Hermod hulula avec reconnaissance et le jeune sorcier lui effleura les plumes affectueusement. Il caressa un instant l’idée de répondre immédiatement à sa sœur, pour lui retourner ses vœux en prévision de son entrée imminente à Beauxbâtons, mais, au fond de lui, il savait que c’était folie. Avec un petit soupir, il laissa Hermod lui mordiller les doigts, et tenta d’imaginer sa sœur, resplendissante dans sa nouvelle robe de sorcière de soie bleu clair, sa baguette de bouleau étroitement serrée dans sa petite main, l’autre tenant la cage de Mercure tandis que son père - sans doute en compagnie de Diane et de Phoebus, pensa Persée avec amertume - pousserait le chariot de la grosse valise. A nouveau, il soupira. Ne sachant que faire pour tromper l’attente qui le séparait de l’instant où il monterait dans le Poudlard Express, il ouvrit la grosse malle posée sur le sol de sa chambre - il se refusait encore à empiéter sur l’espace de vie de sa sœur, au-delà de la limite qu’ils avaient tacitement admise comme étant « leur » partie propre de la chambre. Tout était là : les robes de sorcier, les chapeaux, les capes, les gants, les ingrédients et ustensiles de potions, les différents manuels. A côté de la malle, il y avait aussi le gros chaudron en étain dont il avait fait l’acquisition sur le Chemin de Traverse. Et, posée sur sa table de nuit, brillante, neuve, parfaite, il y avait sa baguette magique.
Il lui sembla que des heures s’étaient écoulées, et sans doute était-ce le cas, avant qu'arrive enfin le moment qui lui paraissait décent pour pouvoir enfin enfiler son jean et son T-shirt et descendre au rez-de-chaussée. En passant devant sa table de chevet, il glissa dans sa poche sa baguette et la lettre de sa sœur. Dans la cuisine, sa mère, en robe de chambre, lui préparait un œuf au plat.
- Bonjour, mon chéri.
- ‘jour, marmonna son fils en guise de réponse.
Attribuant sans erreur la morosité de Persée à l’absence de sa sœur, Desdémone ne s’en formalisa pas et le regarda sans un mot engloutir son petit-déjeuner. Elle-même sirotait son café d’un air pensif.
- Je me demande dans quelle maison tu iras… murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour le jeune garçon, mais elle vit nettement celui-ci se raidir.
- Maman, on avait dit qu’on n’en reparlerait plus, protesta-t-il d’une voix agacée. Je t’enverrai un hibou pour te le dire.
- Oui, oui, acquiesça précipitamment sa mère, désireuse d’éviter une dispute.
A nouveau, le silence retomba, et nul d’entre eux ne dit rien jusqu’à ce qu’ils fussent entrés dans la voiture. Persée tentait d’empêcher ses pensées de s’égarer du côté de sa sœur, et Desdémone conduisait nerveusement.
- Tu… tu as eu des nouvelles de ta sœur, ce matin? demanda-t-elle timidement tandis qu’elle commençait sa manœuvre pour se garer.
Avec soulagement, elle vit son fils se détendre un peu.
- Oui, elle m’a écrit une lettre.
- Et… elle va bien ?
Avec un vague sourire, Persée hocha la tête, et le silence entre eux était un peu moins lourd lorsqu’ils sortirent la malle, le chaudron et la cage d’Hermod pour les poser sur un chariot. A mesure qu’ils approchaient de la gare, le regard de Desdémone se fit rêveur.
- Cela fait si longtemps que je ne suis pas allée sur la voie 9 ¾… dit-elle dans un souffle.
Etonné, Persée se laissa conduire à travers King’s Cross, et passa avec un pincement d’inquiétude au travers de la barrière entre les tourniquets des voies 9 et 10. Lorsqu’il rouvrit les yeux, son cœur fit un drôle de bond. Outre les dizaines de personnes qui occupaient l’espace dans une cacophonie infernale, des panaches d’épaisse vapeur s’échappaient d’une locomotive rouge. L’idée se fraya un chemin dans son esprit, avant de s’y ancrer avec une impression de bonheur : il était en route pour Poudlard.

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MessageSujet: Re: [Serdaigle] Persée Duchâtel   [Serdaigle] Persée Duchâtel EmptyDim 28 Nov - 14:16

Une soif de connaissance peu commune.... SERDAIGLE !
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