you know, little sister ...♦ LIAM&CASSIDY.

Deux petites journées. Quarante-huit heures. Mille quatre cent quarante-quatre minutes et nous passons sur le nombre de secondes que Cassidy MacElroy, jeune sorcier de seize années avait préparé ses valises et qu'accompagné de son frère, était monté dans le Poudlard Express pour rejoindre sa seconde et principale demeure : le célèbre collège, nous nommons l'école de sorcellerie Poudlard.
Inutile de décrire l'immense sourire qu'était apparu sur le visage du Serdaigle lorsque les courbes brutes du château s'était détaché lentement du paysage verdoyant. Elles étaient maintenant loin derrière lui ces vacances d'été ennuyeuses au possible dans ce monde qui n'était pas le sien : la magie lui avait tant manqué que ses mains tremblèrent d'excitation lorsqu'il reprit sa baguette afin de lancer le premier sort de cette année scolaire. Ca avait été un simple et léger "Lumos" qui s'était échappé de ses lèvres mais, la lumière qui s'échappa de ce mince morceau de bois d'olivier lui procura un tel bien être qu'il lui semblait retrouver une respiration normale perdue depuis les quatre dernières semaines.
S'en suivit le coutumier festin où la répartition des sixièmes années eurent lieu, petites fourmis insignifiantes qui grandiront pour devenir des sorciers de talents, de simples fonctionnaires ou des Aurors au tableau de chasse impressionant. Mais lors cette soirée il avait juste profité, assis à sa table avec tous ses camarades, ses amis qu'il connaissait depuis ses onze ans, dont les visages avaient si évolué que s'en était charmant pour certains, effrayant pour d'autres. Une journée de bonheur pour que le lendemain, il soit effrayé par ce qui l'attendait.
C'est du haut de son un mètre vingt que Mister Flitwick, l'adorable mais, si détestable à la fois M. Flitwick distribua les emplois du temps. Lorsque, encore décontracté, Cassidy posa les yeux sur le bout de papier, il se demanda s'il ne voyait pas trouble, surement un de ses gâteaux trop crémeux ou de ses boissons trop pétillantes ou de ses viandes trop saignantes. Ce devait certainement ça : il ne pouvait être pris que d'un malaise pour voir une telle dose de cours, d'heures à la suite avec les mêmes professeurs et ce qui en résulteraient : des tonnes et des tonnes de devoirs, de rédactions, de dissertations, d'études de livres, de longues études de sorts impraticables. Et le sourire satisfait des enseignants qui les verraient s'acharner au travail, image de ce que aussi ont dû subir. Muahaha, qu'est-ce que ça doit être drôle de torturer les gens.
C'est ainsi que, l'aîné des Mac Elroy s'était dépêché d'aller déjeuné ce matin-là, à la suite de ses heures de cours de potions, d'histoire de la magie et de runes. Se lever tôt, c'était une chose qu'il pouvait vraiment supporter, qu'il endurait sans rechigner étant d'une nature lève-tôt. Mais alors sortir de son lit encore réchauffé par la chaleur de son corps pour aller rejoindre Rogue. Et Binns. Et MacGonagall. C'était la première fois dans sa vie d'étudiant qu'un emploi du temps aussi déprimant s'était retrouvé dans son sac et qu'il était, par conséquent, obligé de le suivre.
Traînant son sac derrière lui, le ventre à peine remplie par les saucisses et le bacon avalés en quelques secondes, il pénétra dans le hall d'entrée. Il avait quelques minutes devant lui, à peine une vingtaine pour respirer un coup, rester seul face à la cohue habituelle de Poudlard, ses incessants cris et bruits de pas, ses quelques lumières rouges et bleus qui s'échappaient quelquefois, malencontreusement de baguettes effrontées.
Alors, tranquillement, il se laissa aller à la contemplation des élèves qui allaient, passaient, pressés par le temps, courant d'un cours à l'autre ou comme le brun, se laissant aller, se rendant à la grande salle pour reprendre quelques forces avant de continuer leur journée. Sans se l'avouer réellement, le regard azur du jeune homme recherchait une chevelure à la couleur de miel, des yeux pétillants et des courbes d'une féminité presque vulgaire. Cette silhouette, il l'avait cherché furtivement, accoudé à la fenêtre de sa chambre observant la lande qui s'offrait devant lui. Peut être ne voulait-il qu'une trace de sa personne près de chez lui, une preuve qu'elle reconnaissait son importance où même qu'elle apprenne à la connaître en tombant par hasard sur lui, soyons fous !
Hélas, aucune trace de la jeune femme et c'est avec un soupir las qu'il en croisa une autre, un dos en l'occurence, bien plus foncé, aux boucles tombant jusqu'au bas de son dos et à la petite taille.
?"

Mademoiselle Jefferson n'avais absolument pas changé. Avec ses cheveux de paille cascadant jusqu'au bas de sa taille, ses yeux rieurs et son visage d'enfant, la jeune fille était d'une beauté simple, légère. Rien qu'à la voir, Cassidy s'était senti soulagé, comme si quelqu'un lui avait ôté un poids du coeur et qu'il pouvait respirer déjà bien plus facilement.
Son effet de surprise ayant été un véritable succès, tous les livres de la demoiselle tombèrent à terre dans un bruit sourd, vomissant leurs contenus sur le sol de pierre, des dizaines de feuilles de cours aux motifs compliqués auquel le Bronze et Argent n'osa même pas jeté un oeil. Il se contenta de rire lorsque la Poufsouffle le fusilla du regard, faussement fâchée, en lui demandant de l'aider à ramasser son bazar. Ce qu'il fit en levant les yeux au ciel, ne relevant pas la note de défi dans sa voix.
La chose faîte, il se releva en souriant, s'attendant déjà à ce qu'il allait recevoir : un câlin de la blondinette qui lui sauta au cou en le saluant enfin. Il la prit dans ses bras en souriant à son tour, surveillant sa pile de livre afin d'éviter un autre incident. Parce que oui, elle en était tout à fait capable : question réflexe, Liam était aussi bonne qu'un chat dans l'eau et ces ouvrages étaient destinés à souffrir de toute façon.
« Alors, l'été ? » Haha, fallait qu'il s'y attende, non ? Le sujet principal de toutes les conversations de la rentrée serait cette saison avec tout ce qui l'accompagnait : le soleil, la plage, les voyages, peut être aussi les filles et les activités sorcières ou moldues qui suivaient. En l'occurence, le Serdaigle avait si peu de choses à dire que s'en était ridicule. Le soleil ? Pour sur, il avait été là : il était tellement brulant qu'il était resté dans sa chambre pendant pratiquement les quatre semaines. La plage, les voyages ? Les seules étendues de sable qu'il avait vu, c'était sur son poste de télévision et elles étaient couvertes de familles braillardes et d'enfants pleurnichards. Et nous passons bien evidemment sur les filles, cette idée ne l'ayant pas éffleuré une seule fois de juillet à aout.
L'aîné des MacElroy était donc resté toutes les vacances le nez dans ses cours, lisant, dévorant avec passion la moindre ligne qui lui rapellait son univers. Il avait lu deux fois déjà ses livres de cours, conaissant par coeur certains chapitres, pouvant tenir une discussion de plusieurs heures sur un sujet complètement barbant. Et bien sur, il y avait eu son frère Alban, mais lui aussi avait passé toutes ses journées le nez dans ses livres. Inutile de vous précisez l'ambiance dans la maisonnée, c'était simplement génial.
"Ennuyeux au possible. Les moldus se contente de s'étaler sur une serviette et de s'enduire de crème solaire. Enfin, même ça, j'ai pas pû y assister : je suis resté chez moi." Sa voix avait été morne, sans joie, légèrement sarcastique. Non, c'était décidément vrai : il avait détesté ces soixante jours. "Et toi, alors ? T'es partie ?" Voulant rattraper l'ambiance maussade qu'il avait installé, il rajouta, décidé à taquiner sa petite soeur de coeur :"Un amoureux en vue ?"

« J'ai passé tout l'été avec ma maman. On est pas parties, on se baladait juste dans Londres toutes les deux et je lui racontais tout le monde magique, et elle me racontait son année... Elle pleurait quand j'ai pris le Poudlard Express. » L'innocence candide de la réponse de la jeune fille arracha un sourire au Serdaigle et il passa une main dans les cheveux de la jeune Liam, geste qui se voulait rassurant. Tout comme lui, une partie de la famille de Liam appartenait au monde moldu, un monde simple, "normal" pour certains, complètement morne pour d'autres. Un monde où lorsque l'on avait le malheur de naître sorcier, notre destinée allait être peuplé de regards d'incompréhensions, de dégoûts lorsque l'on passe enfin par la case "Poudlard". Heureusement pour lui, Cassidy avait su jouer des coudes pour rentrer dans les rangs, se faire respecter et surtout rester discret. Car c'est bien ça le plus important, non ? Se fondre dans la masse, marcher droit pour que les autres vous laissent tranquilles et pouvoir vivre un semblant normalement. Evidemment, la majorité des élèves ne choisissait pas leurs amis par rapport à leurs sangs mais bien à leur qualité. Pourtant, un bon quart aux couleurs verts et argentés, eux, savaient parfaitement comment rabaisser autrui.
« Un... Un amoureux ? » Cassidy faillit éclater de rire quand il reporta son attention sur la petite fille qui avait plus l'air d'un poisson lune avec ses grands yeux écarquillés et sa grimace presque dégoutée. Il l'avait presque oublié ; Liam n'était qu'en deuxième année et donc qu'une dizaine d'années, un peu plus, douze sans doutes. La blondinette n'était pas assez mature, et c'était totalement normal, pour savoir ce qu'un garçon ou une fille pouvait être pour elle. (Et tant mieux d'ailleurs parce que le premier qui vient, il risque de voir de toutes les couleurs ) « Pour quoi faire ? Ça sert à rien. Si ?» "Bah, j'avais oublié : t'es vraiment trop petite pour comprendre." , la taquina-t-il, conscient d'ouvrir une porte dans la tête de la jeune fille qu'il ne saurait pas comment refermer. Intelligent, MacElroy ? Ouais, quand il veut, nous dirons.

Liam le tira à l'écart, là où la rumeur des conversations était moins présente et où ses affaires ne risquaient pas de tomber à chaque bousculade. Respirant mieux, le Serdaigle faillit pourtant s'étouffer quand la question, toujours posée avec ce même ton innocent, que lui posa la petite parvint à ses oreilles. « Pourquoi, toi t'as une fille en vue ? » Cassidy était peut-être un excellent élève, studieux, intelligent et tout ce que l'on voulait, c'était aussi le plus mauvais menteur de la décennie. C'était comme ça, il le tenait de son père qui le tenait de son grand-père qui le tenait de son arrière grand-père qui le tenait de son...
Bref, autant sortir une dissertation sur les effets de la Pierre de Lune était d'une simplicité rare que inventer un mensonge était l'exercice le plus fastidieux qu'il n'avait jamais réalisé. C'était comme s'il était plongé dans une immense bassine d'eau mousseuse et qu'il se perdait dans la contemplation des bulles qui dansent devant ses yeux. Il resta donc un court moment sans bouger, fixant Liam, un air parfaitement idiot collé sur le visage. Puis (et de toute façon, il était trop tard pour que ces paroles aient une crédibilité), il parla :"Mais qu'est-ce que tu racontes ?! C'est n'importe quoi, moi m'intéresser à une fille ? Et puis quoi encore, les éudes sont bien plus impor... et je vois même pas pourquoi je me justifie devant toi !" Il avait parlé un peu trop vite, un peu trop fort pour que son discours soit définitivement crédible. Tss... Cette petite était la descendante du diable.

Piégé, il était piégé. Comment se faisait-il qu'il s'était montré aussi peu prudent ? Et puis, avec Liam en plus ! N'importe quel enfant se serait sans doute contenté de grimacer à sa question, mais non, Mademoiselle Jefferson était évidemment la petite la plus curieuse qu'il connaissait ! De plus, sa question était si évidente sur le reste de la discussion qu'il s'en serait tapé la tête contre les murs. Mon dieu, qu'il était bête ! Il eut à peine le temps de voir la jeune fille se faufiler entre des rangées de Serpentards et de Poufsouffles et put la rattraper de justesse. Quoique, s'il l'avait abandonné là, il n'aurait plus de soucis avec la blondinette... Enfin, il ne faut pas rêver. « Mais oui bien sur ! » Le rire cristallin de la jeune fille retira un grincement de dents de la part du Serdaigle. Haha, nous sommes tous morts de rire. Des fois, il admirait les enfants pour leur faculté de rire de tout et de n'importe quoi (même si dans le cas présent, il pensait surtout à du n'importe quoi). Toujours pleins de joies, il était si facile de les consoler ou de les faire sourire que s'en était déconcertant. Dans le cas présent, il aurait tout donné pour que Liam ait vingt ans de plus et qu'elle lui dise "j'en ai rien à faire, va jouer ailleurs".

Puis, elle finit par se calmer lorsque une horde de Serpentards lâchèrent quelques commentaires désagréables. Dans une autre situation, il les aurait sans doute fusillé du regard, mais là il hésitait à plonger devant eux les mains jointes pour les remercier. Puis, vint la question fatidique et Cassidy s'en voulut de ne pas être parti en courant lorsque l'occasion s'était présentée. « C'est qui ? » ""Qui", qui ?" Gagner du temps, la décourager devenait un de ses objectifs premiers à présent. Détourner les questions, toujours nier. C'était la seule chose qu'il lui restait à faire, non ? La fatiguer un maximum jusqu'à ce qu'elle se lasse et qu'elle laisse tomber. Surtout, ne pas s'énerver, ce serait la première chose qui prouverait quelque chose et qui l'encouragerait d'autant plus. Mon dieu que les enfants sont compliqués. « J'la connais ? Elle est dans quelle maison ? Comment tu la connais ? » ...C'était mort. Il en avait dit trop, il serait absolument impossible de nier encore surtout que son niveau de mensonge était approximativement près de zéro. Sa peau risquait de prendre une teinte rougeâtre, ses mains allaient devenir moites, et son visage prendrait une expression ridicule. Et puis ses yeux si curieux, si enfantins, s'il mentait il risquait de les voir en cauchemar s'il se taisait.
Cassidy soupira, exaspéré avant de lâcher "Tu es insupportables. Tu peux me rapeler pourquoi je suis ton ami ?" Il lui adressa un regard mauvais puis, de peur de l'avoir vexé lui ébouriffa gentiment les cheveux. Comment répondre ? Personne n'était au courant, même pas Alban son frère. "... Elle est à Gryffondor." Niveau description psychologique on pouvait difficilement faire mieux, surtout à Pourdlard. "...et, on partage un cours de potion. C'est tout ce que tu sauras !" Il avait été généreux, non ? Il ne savait pas ce qu'il se passait dans la tête de Liam mais les jolies romances qui devaient habiter la tête des petites filles étaient souvent bien différentes de la réalité, il en était la preuve vivante.

Une toute petite fille et un grand garçon qui discutent dans les couloirs de Poudlard, voilà une chose qui ne passait pas inaperçue. Les amitiés entre élèves dont l'écart d'âge était signifiant était aussi rare chez les Sorciers que chez les Moldus. Peut-être est-ce le fait d'être en internat, loin de son habitat naturel, qui permettait à ce genre de relation de naître : un instinct de protection face à la mignonne bouille de Liam avait poussé Cassidy vers elle, et depuis il n'avait put s'en défaire. Ben oui, une môme, ça colle aux basques une fois que c'est lancé. Ce jour-là, le Serdaigle aurait sûrement préféré se trouver en compagnie d'amis de son âge, qui comprenaient mieux les problèmes de cœur qu'il avait et lui fichait la paix. Malheureusement pour lui, une petite blonde était bien décidée à lui tirer les vers du nez. Que ça lui plaise, ou pas !
« Qui, qui ? »
Comme cela, il voulait jouer au plus malin avec elle hein ? Il devait pourtant avoir compris, depuis le temps qu'il la connaissait, que Liam était une créature étrangement bornée pour sa petite taille non, ne cherchez aucun rapport, il n'y en a pas. Cette réaction montrait à quel point il n'avait pas envie de répondre aux questions de la fillette... qui n'en avait cure. Elle, elle voulait savoir qui était la princesse, l'élue du cœur de son Cass' à elle. Il fallait bien qu'elle sache de qui il s'agissait afin de donner sa bénédiction à leur union ! Non mais oh.
Dans son esprit, se formaient mille et unes histoires toutes plus fantaisistes les unes que les autres. Elle se demandait si elle était dans la même maison que lui, si elle partageait ses sentiments, si elle était gentille, si elle était intelligente, si elle n'allait pas détourner le studieux personnage de ses études au moment critique, si... Les « si » s'enchainaient dans l'esprit de la Poufsouffle, pendant que les questions jaillissaient de ses lèvres. Elle ne voyait même plus son ami, les yeux dans le vague, occupé à s'imaginer le visage de la fille. Blonde probablement, de grands yeux de biche expressifs... Non. Combattante, fière, tête brulée... Non plus. Il fallait un entre deux parfait pour Cassidy.
Une affreuse réflexion du Bleu & Bronze lui fit lever un regard furieux. « Tu es insupportables. Tu peux me rappeler pourquoi je suis ton ami ? » Elle lui tira la langue avant de le prendre dans ses bras en le regardant avec ses doux yeux couleur terre. Elle colla sa tête contre le torse du jeune homme tout en le regardant avec une expression surjouée de tristesse, d'abandon. Un sourire hésitant se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle papillonnait des yeux. Le grand Serdaigle leva les yeux au ciel devant la comédie de sa jeune amie, tandis que la fausse expression de cette dernière était rapidement remplacée par un grand sourire plein de dents. « Elle est à Gryffondor, et on partage un cours de potion. C'est tout ce que tu sauras ! » Si elle avait remarqué l'hésitation sérieuse de Cass', Liam n'y fit pas attention. Du haut de ses douze ans, elle ne se rendait effectivement pas compte de l'importance que les romances pouvaient avoir pour les grands adolescents.
Les révélations, au contraire, firent naître en elle une explosion de sentiment. Elle passa en revue toutes les Lionnes de Septième année qu'elle connaissait... c'est-à-dire pas beaucoup. Pour le plus grand soulagement de Cassidy, probablement ! Tandis qu'elle bouillait intérieurement d'en savoir davantage, elle se retint pourtant de poser davantage de questions à son ami. Intuition féminine, ou intuition d'enfant, elle ne se rendait pas compte de l'importance du sujet, mais avait par contre conscience qu'il ne fallait pas pousser trop loin le bouchon. Inconsciemment, elle sentait peut-être la tension de son grand frère de cœur. Elle laissa un « waw » s'échapper de ses lèvres. Tenant toujours le Bleu & Bronze entre ses bras fins, elle laissa son esprit vagabonder quelques instants avant de le relâcher. La tête en l'air, le regard droit dans celui de Cassidy, elle lui annonça fièrement : « Eh ben, j'suis contente pour toi ! Tu me diras quand tu voudras me la présenter. J'te promets de bien me tenir. » Elle lui fit un petit clin d'œil avant d'attraper sa main et d'avancer dans le couloir.
Les deux amis avaient déjà passé dix petites minutes à papoter d'histoires de cœur, et Liam pour sa part en avait presque oublié que c'était la rentrée, et qu'ils avaient des cours à assurer. Elle jeta un coup d'oeil à l'horloge mural devant laquelle ils passèrent et haussa les épaules. Pour sa part, il lui restait bien vingt minutes avant de devoir se rendre en cours de Sotilège, mais ce n'était peut-être pas le cas de Monsieur MacElroy. « Dis, t'as cours où et quand après ? » Elle lui adressa un sourire sincère tandis qu'une bande de Seconde année portant l'écusson de Serpentard ricanait en les toisant. Dites donc, en un an, ils avaient bien appris la leçon...